Vendredi 22 novembre, nous avons assisté à la restitution des premiers résultats du projet Airfresh. Coordonné par Pierre Sicard (chercheur Air & Forêts au laboratoire ACRI-ST à Sophia-Antipolis) ce projet démontre l’impact significatif de la végétalisation urbaine sur la qualité de l’air et le bien-être des citadins.
Il s’agit d’une initiative financée dans le cadre du projet européen LIFE 2019 qui s’inscrit dans un contexte où la pollution atmosphérique cause 4,1 millions de décès prématurés par an, avec une urbanisation croissante qui verra 80% de la population européenne vivre en zone urbaine d’ici 2050.
Les résultats notés pour le projet pilote à Aix
La plantation de 395 arbres dans la zone d’Aix-les-Milles a produit des résultats significatifs :
- Enrichissement des sols organiques
- Réduction des pics d’ozone de 55% en été
- Baisse de la température moyenne de 1,5°C
- Amélioration notable de la biodiversité (oiseaux, insectivores)
La règle à suivre pour maximiser les bénéfices de l’arbre en ville
3 critères essentiels ont été mis en avant, ils peuvent être résumé avec la règle 3/30/300 :
- Voir au moins 3 arbres depuis sa fenêtre pour une meilleure santé mentale
- 30% minimum de couverture arborée dans chaque quartier
- Accès à un parc arboré à moins de 300 mètres de son domicile
La règle d’or à connaître !
C’est l’information majeure que nous retenons de cette présentation. Le choix des essences d’arbres en milieu urbain est crucial pour maximiser les bénéfices environnementaux. Comme le démontre le projet Airfresh, « tous les arbres sont bons pour l’homme mais ne le sont pas pour la qualité de l’air ». Parmi les espèces à privilégier nous notons le platane, le tilleule à grande feuille et l’érable. Au contraire, les essences à éviter sont l’Eucalyptus et le Chêne vert. Cette distinction est fondamentale car une mauvaise stratégie de revégétalisation peut avoir des effets néfastes, comme l’a montré l’expérience de Madrid où la qualité de l’air s’est dégradée.
